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Accompagner les demandeurs d’emploi à reprendre une activité

Un décret du 30 décembre 2018 a modifié les règles de l’indemnisation du chômage afin de mieux inciter à la reprise du travail.

Entre ceux qui pensent qu’il ne faut rien changer, prenant le chômage comme une fatalité, et ceux qui voient dans les chômeurs des assistés, il y a une autre voie que le gouvernement a choisi d’emprunter.

Selon Pôle Emploi sur 100 demandeurs d’emplois, 66 recherchaient normalement une activité, 20 étaient découragés devant les difficultés rencontrées et 14 ne cherchaient pas suffisamment. De plus, si la durée moyenne d’inscription au chômage est de 388 jours soit 13 mois consécutifs, les réalités sont bien différentes selon les situations personnelles et les territoires. Le gouvernement veut donc aider ceux qui sont découragés et inciter ceux qui cherchent insuffisamment, faisant respecter ainsi un équilibre entre droits et devoirs.

C’est pour prendre en compte cette diversité que la règle prévoit maintenant que l’offre raisonnable d’emploi sera définie d’un commun accord entre le demandeur d’emploi et son conseiller Pôle Emploi. Cela permet de prendre en compte le contexte familial et la réalité de la zone d’emploi. C’est dans l’accompagnement et la confiance que nos concitoyens éloignés de l’emploi retrouveront une activité.

Un exemple concret

Hier, une femme seule avec trois enfants, dont l’un est gardé en crèche, pouvait être sanctionnée si elle n’acceptait pas un travail l’amenant à prendre son poste tôt le matin. De la même façon, la distance kilométrique d’acceptation était la même pour un demandeur qui habite en zone rurale, sans permis ni voiture, que pour quelqu’un qui habite Lille, Lyon ou Paris. Nous avons changé tout cela, le Gouvernement l’a traduit dans le décret.

Une nouvelle méthode traduite dans le décret du 30 décembre

Comme pour tout dispositif collectif, des règles assurent la cohérence de l’assurance chômage et l’équité entre nous tous. Un allocataire absent lors d’un rendez-vous avec son conseiller voyait ses droits suspendus 2 mois alors qu’un allocataire désengagé de sa recherche d’emploi n’était sanctionné que de 15 jours de suspension.

Dorénavant, l’absence à un rendez-vous avec son conseiller est sanctionnée d’un mois de suspension, les droits étant prolongés d’autant. Le défaut de recherche est en revanche sanctionné par un mois de suppression définitive.