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Protéger les Français et bâtir « l’après-crise »

La santé des Français est et restera la première priorité du Gouvernement. C’est dans ce sens que le président de la République a expliqué que la période de confinement se prolongera a minima jusqu’au 11 mai prochain.

Le confinement commence à porter ses fruits : il permet de sauver une vie toutes les huit minutes. « Grâce à nos efforts, chaque jour nous avons progressé. Mais si l’espoir renaît, rien n’est encore acquis. » C’est ce qu’a expliqué le président de la République lundi soir dans son adresse aux Français.

C’est parce que rien n’est encore acquis, que nous devons poursuivre nos efforts pour faire face au Covid-19. Pour contenir au maximum sa propagation, le confinement est prolongé jusqu’au 11 mai prochain.

A compter de cette date, si la situation sanitaire s’est nettement améliorée, un déconfinement progressif pourra alors être envisagé : « le lundi 11 mai ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir ».

D’ici là, le confinement le plus strict doit continuer à être respecté, de même que les gestes barrières du quotidien, indispensables pour lutter contre la propagation du virus.

Néanmoins, parce que cette période est difficile pour tout le monde et avant tout pour les personnes âgées souvent isolées et éloignées de leur famille, le président de la République a demandé « que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu ». C’est une mesure d’humanité essentielle pour les familles.

Ma correspondance au JDD

En ces temps de confinement, la continuité pédagogique est indispensable. Si le dispositif « Ma classe à la maison » mis en place « fonctionne très bien […] pour autant il est l’objet d’interrogations quant aux inégalités qui pourraient s’y creuser. Pour l’école à la maison, il faut internet, un ordinateur, une imprimante. Il faut les parents… et du temps. Tout ceci n’est pas si aisé, que les parents travaillent ou non, à la maison ou non. Rien ne remplace l’École. » comme je l’expliquais dans ma correspondance au Journal du Dimanche.

C’est justement pour éviter tout risque de décrochage scolaire que le président de la République a annoncé une réouverture progressive des crèches et écoles puis des collèges et lycées. Ce retour progressif à l’École devra se faire dans le respect strict des mesures sanitaires : le ministre de l’Éducation nationale l’a affirmé « la question de la protection des élèves et des personnels est fondamentale ».

En lien avec tous les partenaires et la communauté éducative, des aménagements spécifiques seront mis en place pour garantir un retour à l’École en toute sécurité. Aucune impasse ne sera faite sur la santé de nos enfants et de nos enseignants.

Le travail de chacun pourra également reprendre progressivement, toujours en respectant les mesures sanitaires, afin de remettre notre économie et notre industrie en marche.

Quant aux lieux accueillant des publics, ils resteront eux fermés jusqu’à mi-juillet pour éviter tout risque de propagation ; de même que les grandes manifestations seront interdites.

Afin de contenir au maximum le risque de propagation du virus après le 11 mai, une application numérique dédiée « Stop Covid » sera proposée, dans le plus pur respect des libertés publiques et de nos institutions démocratiques. Sur ce sujet, un véritable débat parlementaire devra impérativement avoir lieu à l’Assemblée nationale.

« Quand pourrons-nous renouer avec la vie d’avant ? En toute humilité, nous n’avons pas de réponse définitive à cela. Nous travaillons activement pour trouver un vaccin et un traitement. Aucune piste n’est négligée. » La France est le pays qui a développé le plus grand nombre d’essais cliniques pour trouver un traitement et un vaccin au Covid-19. Nous devons avoir confiance en nos chercheurs et en nos soignants et bâtir, dès à présent, l’« après-crise ».

L’épidémie que nous avons à affronter depuis plusieurs semaines et que nous aurons encore à combattre dans les mois à venir a fortement impacté l’économie de notre pays. Elle questionne également notre modèle sociétal et économique. Il nous faudra bâtir des solidarités et des coopérations nouvelles, construire une économie plus forte, une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française ainsi qu’une autonomie européenne accrue.

Le président de la République l’a dit, « nous sommes à un moment de vérité qui impose plus d’ambition, plus d’audace, un moment de refondation. »