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Mon Rapport « Pour un Pacte de Refondation des Urgences »

Après la présentation des premières mesures de mon rapport sur les Urgences en septembre dernier à travers le Pacte de refondation des Urgences, j’ai remis officiellement à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, mon rapport complet sur les Urgences, le 19 décembre dernier.

Fruit de six mois de travail soutenu et après avoir rencontré près de 200 professionnels de santé et effectué 12 déplacements dédiés dans les territoires pour aller à la rencontre des acteurs de terrain, mon rapport « Pour un Pacte de refondation des Urgences », dresse le bilan de santé de nos services d’urgences et préconise de nombreuses mesures pour leur refondation.

Outre les annonces effectuées par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn en septembre 2019, j’ai développé cinq axes complémentaires.

  • La gradation des structures d’urgence paraissait également indispensable pour répondre au mieux aux besoins de la population. Des « antennes de médecine d’urgence » seraient ainsi créées. Ouvertes uniquement sur des horaires fixes, elles viendraient en renfort des services d’urgences ouverts, eux, H24. Elles participeraient à une nouvelle organisation territoriale permettant de préserver le maillage de prise en charge des urgences et, au-delà, de le renforcer pour une prise en charge optimale de la population.
  • Dans un contexte de manque de médecins urgentistes, réformer les transports médicalisés est une autre nécessité pour assurer la qualité de la prise en charge des urgences vitales dans tous les territoires. Les équipes d’intervention des structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR), composées aujourd’hui obligatoirement d’un médecin et d’un infirmier, auraient la possibilité de se découpler lorsque la condition du patient permet d’être pris en charge uniquement par l’infirmier qui bénéficierait, à terme, d’une formation d’infirmier de pratique avancée (IPA) en médecine d’urgence. Cette préconisation vise à mieux utiliser le temps médical à travers une organisation plus souple permettant une nouvelle offre de transport en utilisant les compétences paramédicales.
  • Temps dédié à la régulation médicale et expérience en médecine générale ou encore encouragement des parcours croisés entre médecine d’urgence et polyvalente : la formation des médecins urgentistes doit être suivie afin de renforcer l’attractivité de la profession et de reconnaître pleinement la spécialité de médecin d’urgence.
  • L’articulation entre les structures d’urgence et les permanences d’accès aux soins de santé (PASS) devraient enfin être renforcée afin d’éviter la rupture des soins et des droits qui engorge les services d’urgences.  Permettant de prendre en charge de manière coordonnée les patients en situation de précarité et créées au sein de l’hôpital, les PASS offrent un accès aux soins ainsi qu’un accompagnement social aux patients en situation de précarité afin qu’ils puissent accéder à l’offre de soins sans passer nécessairement par les services d’urgence. Leur rôle est donc indispensable pour une meilleure prise en charge et réorientation des patients en situation de précarité.
La ministre des Solidarités et de la Santé rendra ses arbitrages sur les préconisations du rapport dans le courant du mois de janvier 2020.