Avec la ministre de la Santé et des Solidarités au CHU de Poitiers !  

J’ai accompagné lundi la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Poitiers, avec mon collègue Sacha Houlié, député de la Vienne. J’ai pu y retrouver un service d’urgences innovant et des équipes de soignants investies.

Le CHU de Poitiers est fer de lance dans l’organisation des services d’urgences. Le personnel soignant a su faire face la hausse d’activité du CHU en faisant preuve d’inventivité en termes d’organisation, notamment en prônant la coopération entre services et une interaction permanente avec la médecine libérale et les Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

Organisation innovante, gestion centralisée des lits hospitaliers, management des équipes territoriales des Urgences, télé-régulation, partage de compétences entre professionnels de santé : les Urgences de Poitiers et le SAMU 86 sont des exemples à suivre. Nous devons nous inspirer de ce qui marche pour améliorer rapidement et durablement la qualité de nos Urgences. C’est d’ailleurs dans ce sens que je mène la Mission Urgences qui m’a été confiée par le Premier ministre et la ministre de la Santé et des Solidarités : faire remonter du terrain les solutions, s’inspirer de ce qui fonctionne pour redonner du souffle à nos services d’urgences.

Si le rapport de ma mission leur sera remis en novembre, la visite au CHU de Poitiers a toutefois été l’occasion de parler de mes premières propositions.

La ministre a ainsi annoncé :

• qu’une filière d’admission directe des personnes âgées dans les services hospitaliers devra être envisagée, de même que le développement de l’assistance vidéo entre le SAMU et les EHPAD ;
• que la possibilité pour le SAMU d’orienter vers la médecine libérale doit lui être offerte afin que l’orientation ne soit pas systématiquement faite vers les Urgences ;
• que la « biologie simple » doit pouvoir s’effectuer au sein des maisons ou des centres de santé pour accélérer le diagnostic et donc la prise en charge ;
• que le lien avec la médecine de ville doit être plus important et la coopération interne des services hospitaliers devenir naturelle ;
• qu’un vrai management des lits doit se faire, sur l’exemple du système « Bed manager » développé par le CHU de Poitiers et qui permet d’anticiper quotidiennement le nombre de lits nécessaires pour la journée.

Par ailleurs, la ministre a déclaré qu’une filière d’infirmier de pratique avancée en médecine d’urgence sera créée dès la rentrée 2020 afin de pouvoir dégager du temps médical sur des gestes simples par exemple.

Si nous voulons résoudre les difficultés que traversent actuellement nos Urgences, c’est toute la chaîne de soins que nous devons traiter : l’amont, l’hôpital et son aval. C’est ce que permettent ces premières mesures et ce à quoi je travaille avec ma mission Urgences.