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J’ai de l’ambition pour notre territoire. Je crois qu’elle est partagée par nombre de nos concitoyens et à ce titre, en tant qu’élu, j’ai pris la parole il y a quelques jours pour dénoncer l’immobilisme local.

Il n’y a que quelques mois que j’ai été élu député, je suis encore nouveau en politique et mon premier véritable engagement a été pour Emmanuel Macron. C’est avec En Marche ! que j’ai vécu mes premières réunions publiques, les premiers marchés, les premiers portes-à-portes. Ma démarche est celle d’un citoyen qui a souhaité s’engager pour le bien commun, pour faire de la politique autrement, sans logique partisane ni logique de carrière.

Conscient d’être un illustre inconnu alors que notre Président m’avait investi pour être son candidat sur la première circonscription, j’ai fait le choix dans une démarche d’ouverture, d’échange, de proposer à tous les maires et à nombre d’acteurs de la circonscription de les rencontrer pendant et après la campagne législative. Beaucoup ont accepté dans une démarche républicaine et je les en remercie, certains ont refusé. L’un d’entre eux a récemment écrit que je refusais de le voir. Atterrant, mensonger… mais je reste malgré tout disponible dans mon mandat de député pour engager enfin une discussion apaisée sur les dossiers importants pour notre territoire.

J’ai rencontré bon nombre d’acteurs du pôle image : auteurs, étudiants, entrepreneurs, gestionnaires. Je pense en avoir aujourd’hui une vision globale après y avoir depuis de nombreuses semaines beaucoup travaillé. C’est la plus grande richesse d’Angoulême. Je n’ai eu de cesse de le dire durant la campagne alors que certains se moquaient de mes priorités locales, les comparant à un programme municipal. Le rôle d’un député de la Nation est également, aux côtés des élus locaux, de se mobiliser pour valoriser les richesses de sa circonscription, les valoriser au plus haut niveau de l’État, ce que je me suis employé à faire depuis mon élection. J’ai eu de nombreux échanges avec le cabinet de Mme la Ministre Françoise Nyssen à ce sujet.

Angoulême a tout pour réussir. Elle est créative. Des auteurs et des étudiants viennent du monde entier. Nos écoles supérieures ont tout pour faire émerger de nouveaux talents, de nouveaux projets d’entreprises. Nous devons les aider à grandir. Une école internationale de la bande dessinée ? Chiche !

L’innovation, la recherche pour développer et investir de nouveaux concepts économiques et culturels, nos entrepreneurs en ont l’envie, les idées. Il faut les aider !

C’est le propos que j’ai tenu en quelques mots jeudi dernier lors de la table ronde en présence de Madame la Ministre. Magelis, la Cité, les écoles, les festivals et en premier lieu celui de la BD, c’est notre ADN, notre identité, notre richesse. Il faut aider le développement de cette filière, lui permettre d’innover. Il n’est pas question d’oublier son histoire, ceux qui depuis vingt ans ont porté ce projet. Je pense évidement au département de la Charente, à son actuel Président, François Bonneau mais aussi à ses prédécesseurs. Il faut désormais aller plus loin, sortir des habitudes, faire preuve d’ambition.
Il ne s’agit pas de voir comment le pôle image est aujourd’hui, ce qu’il était hier. Il s’agit de voir, d’imaginer comment il sera demain.

Demain son évolution doit passer par une politique d’aide à la création, de développement de nouvelles compétences, d’innovation. Sa gouvernance actuelle ne le permet pas, faute de moyens, faute de stratégie. C’est ce que j’ai qualifié « d’immobilisme ». Une nouvelle fois, il n’est pas question de critiquer les collectivités qui ont porté le pôle jusque là. Elles l’ont fait avec leurs moyens mais sont désormais exsangues et auront des difficultés à aller plus loin alors que l’enjeu n’est plus seulement national mais international.
Demain, l’avenir du pôle peut se construire avec la région Nouvelle Aquitaine. Parce que c’est de sa compétence d’après la loi NOTRe, parce qu’elle en a les moyens… et l’ambition, et parce qu’elle reconnaît Angoulême comme un « cluster international » de l’image.

Angoulême représente l’image. Ses festivals en sont les meilleurs ambassadeurs. Il faut maintenant profiter de l’attractivité de la Nouvelle Aquitaine pour l’ancrer sur les secteurs de l’économie créative et culturelle. Je parle là de croissance, d’emplois, de la vie de notre territoire. Nous sommes à la croisée des chemins. Il faut avancer et il sera trop tard quand le pôle image aura déménagé à Lyon, ou dans les Hauts-de-France.

Je ne suis pas maire d’Angoulême et n’ai pas de vues personnelles sur les prochaines échéances électorales. Je ne suis pas président du Grand Angoulême et conseiller régional de Nouvelle Aquitaine. Je ne suis pas président du département de la Charente. Je ne suis du parti d’aucun de ceux là, ni de celui du président de la région. Je suis député de la Nation et entend participer à mon niveau et avec la voix qui est la mienne à la défense et au développement de notre territoire.
Mon parti, c’est celui du bon sens et de l’intérêt commun. Je ne veux pas tomber dans la vieille politique, les guerres de clans. Je ne céderai pas à ceux qui veulent m’y pousser. Le mouvement auquel je participe depuis sa naissance en avril 2016, il a construit un programme, une dynamique, en s’appuyant sur l’intelligence collective. Je n’en suis qu’un porte parole.

Alors oui, stop à l’immobilisme et au statut quo. Il y a le temps du combat électoral et celui de la construction et du développement du territoire. Certains expliquent l’avoir appliqué au sein de leur assemblée alors qu’ils soient dignes des enjeux et avançons ensemble, auteurs, étudiants, entrepreneurs, décideurs.

Poursuivre son rayonnement et muter vers une économie de l’image créatrice d’emplois, de richesse et d’innovation, Angoulême ne mérite que ça. Angoulême n’attend que ça.
Thomas Mesnier